Bobeln2
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Le à Propriétaire vérifié
Ce membre est un propriétaire vérifié car il possède, ou a possédé le véhicule, assuré chez Matmut. En savoir plus
Suite de l'épisode précédent …
Vérification des bougies, puis du calage des "delco" : rien y fait. Il va falloir remplacer les capteurs de présence d'huile.
J'ai enfin reçu les capteurs incriminés : délai de livraison = 6 semaines ! Avec Internet et ses logistiques parfaitement huilées, nous ne sommes plus habitués à de telles attentes. Côté positif, le V6 de mon AUDI se repose, bien au chaud dans son garage, pendant que je me défonce le dos et les tympans sur les 10 000 km parcourus en kangoo faute de mieux.
Sitôt reçus, sitôt changés : je tourne la clé et, Oh! miracle, le moteur tourne quelques secondes sur la moitié des cylindres avant de s'étouffer. Je n'ai toujours pas quitté la case départ. Sauf que, le collecteur étant déposé - pour le remplacement des fameux capteurs - j'ai pu voir que la ligne de gauche ne fonctionne pas.
Digression : l'électronique est un progrès énorme quand elle est totalement intégrée à la mécanique. Les diagnostiques sont souvent facilités et les pièces, peu ou prou accessibles, ne sont pas peu ou prou, mais bien extrêmement onéreuses. Sauf que dans mon cas, il semblerait que la panne soit mécanique et que j'en sois réduit à la bonne vieille démarche : démonter pour accéder-actionner-constater
Alors, nous voici donc partis sur les chemins de la tradition : remonter la chaîne mécanique du moteur en commençant par la distribution
Re dépose du "cache culbuteur" de la ligne incriminée (remonter 1/2 heure auparavant après avoir changer les capteurs) et vérification visuelle minutieuse de l'état des arbres à came, têtes de soupape et autres linguets qui, tient !, ont fait fusible. Il semblerait donc que les cylindres, entraînés par la ligne encore valide, aient tapé dans les soupapes alors que ces dernières étaient retenues par les fameux linguets : il y aurait comme un défaut dans la distribution (sur un V6 de 3,2 l équipé d'une distribution par chaîne !!!!)
Poursuivons nos investigations en commençant par vérifier le fonctionnement global. Commençons par faire tourner le moteur à la main pendant qu'un complice admire la symphonie des mouvements des cames. Quelle déception ! Aucun mouvement. Pas la moindre velléité d’un commencement d’amorce de vibration. Chaîne cassée ? Liaison mécanique de l’un des organes détruite ?
On passe à l’étape suivante et on démonte le capot de la distrib, situé dur l’arrière du moulin. Et là, quel bonheur dans notre malheur. Les pignons d’entrainement des arbres à came tournent ; mais, je vous le rappelle, pas les arbres à came. Les chaînes sont « intactes », aptes à remplir leur mission (il faut quand même savoir que pour la suite, il eut fallu déposer la boîte ou le moteur. On a beau aimer la belle mécanique, il faut savoir apprécier le peu que nous offre la vie).
Il ne nous reste plus qu’à poser le diagnostique et faire la liste des dégâts malgré une accessibilité plus que limitée..
Les pignons de tête des arbres à came tournent fou parce que Les vis de liaison se sont desserrées !!!!!!!! Voilà pour le diagnostique.
Quant aux dégâts, nous redescendrons la chaîne mécanique :
Les guides du tendeur de chaîne sont broyés : il faudra les changer après avoir déposé ce dernier
Les pignons et les arbres n’ont pas souffert
Pour les linguets, vous connaissez déjà la réponse.
Passons aux soupapes et démontons la contre culasse : elles sont pliées.
A mon avis, poussées, choquées par les cylindres, elles ont dû se dire qu’il n’y avait aucune raison pour être les seules à morfler. Elles ont donc entraîné leurs guides dans leur déchéance. Il faudra donc changer la culasse.
Alors autant la démonter tout de suite et vérifier l’état des cylindres. Ils sont juste un peu marqués par les évènements ; et aucune fissure visible, même à la loupe. Ouf ! On peut s’arrêter là.
En tous cas, pour la ligne de gauche. Parce que, pour ce qui est de la ligne de droite, il me semble de bon ton de vérifier l’état de la distribution et, à tout le moins, de resserrer les fameuses vis de liaison pignons de tête/arbres à came.
La fin de l’aventure n’est plus que routine de la vie courante. Passer commande des pièces et continuer de se casser le dos et les tympans en espérant que la supply chain d’AUDI se soit améliorée entre deux : on a le droit de rêver non ?
En attendant, j’accepte tout témoignage d’une panne similaire sur ce type de moteur : V6 3,2 litres FSI de 2005. Je vous en remercie par avance et, dans l’espoir de vous lire prochainement,
A bientôt